C’est en passant devant la vitrine d’une petite boutique charolaise, un soir d’hiver, que j’ai fait la découverte d’un nouveau roman signé JK Rowling : L’Ickabog. Un titre énigmatique qui m’a donné envie de me plonger une nouvelle fois dans le monde imaginaire de la célèbre romancière britannique.
Treize ans après avoir mis un point final à la série Harry Potter, JK Rowling nous offre ici son premier roman jeunesse depuis la publication des aventures du jeune sorcier. Un conte de fées qui donne une nouvelle fois la part belle aux enfants. Ici, pas de sortilèges impardonnables ni de cours de potions… Vous n’aurez pas à craindre la présence du professeur Rogue. Craignez plutôt celle de l’Ickabog ! Un monstre légendaire qui hanterait de sombres marécages au nord d’un petit royaume que l’on appelle la Cornucopia. On dit de cette horrible créature qu’elle sort la nuit pour dévorer des moutons et même des enfants ! Lord Voldemort n’a qu’à bien se tenir ! Dès les premières pages du récit, on est littéralement happé par l’histoire qui peut compter sur des personnages charismatiques aux caractères bien définis. Les enfants ont la part belle dans ce récit fantastique qui rappelle aussi à certains égards les récits de chevalerie.
JK Rowling est encore une fois au sommet de son art : une écriture parfaitement maîtrisée, une imagination débordante, un mélange d’humour et de tragique et un art du suspens sans égal.
Si au premier abord ce livre semble être destiné aux enfants, il apparaît clairement que JK Rowling dresse ici une satire particulièrement acerbe du pouvoir politique et des médias. Pour ma part, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec l’actualité récente. Cette histoire semble être un reflet de notre société où la terreur et l’insécurité sont délibérément instaurées afin de diriger et manipuler les populations.
Les véritables monstres sont-ils vraiment ceux que l’on croit ?
Jeoffrey Forgeat
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